2022, enjeux et résolutions

2022, enjeux et resolutions2022, enjeux et resolutions

Cette année a été mouvementée ! Vagues pandémiques, réorganisation du marché du travail, bouleversements économiques, tensions politiques… Aucun secteur n’a été épargné. L’étymologie latine de crise signifie « la nécessité de faire un choix ». De ce point de vue, 2021 a été l’opportunité d’interroger nos choix politiques et nos modes de vie. Revenons ici sur les réflexions qui ont animé le Blog.

Sommaire :

  •  

    Le Covid, se protéger en continu

    Comme nous l’avons mentionné dans notre article “Covid, Omicron… la pandémie permanente ?” les vagues de variants se répètent. Quand la vague s’éloigne, la garde baisse. Quand la vague revient, la garde remonte encore plus haut car la réaction est souvent retardée. C’est le yoyo de l’ouverture et la fermeture !

    Le boost des infections après la soirée du 31 décembre montre que le “yoyo des contraintes” n’est pas la meilleure des réponses. J’ai moi-même baissé la garde pour la nouvelle année … la moitié des convives présents a été infectée.

    Résolution :

    Depuis, j’ai pris la résolution suivante : pendant les prochaines périodes de relâchement des contraintes, je vais garder un minimum de protection continue : masque, sur-aération, désinfection … Je ne vais plus complètement baisser la garde quand la vague s’éloigne.

     

    Travailler différemment

    2021 a été l’année où le télétravail s’est installé, pour durer. De plus en plus de professions télétravaillent. Des outils le permettent maintenant pour de nouvelles professions. C’est le cas de la télémédecine pour les professions médicales.

    La généralisation du télétravail pose la question de sa réglementation et de sa fiscalité. C’est en particulier le cas pour les frontaliers qui dépendent de deux réglementations (France et Suisse).

    Au-delà des contraintes réglementaires et fiscales, le télétravail a un enjeu qui dépasse les outils de connexion informatiques. Le télétravail est un enjeu de santé et d’équilibre au travail.

    Résolution :

    En 2022, pour se préserver, il est crucial d’ajuster au mieux la manière dont on télétravaille, changer de sujet dans la journée, s’habituer à faire pauses, des changements de rythme, trouver le moyen de préserver son lien avec l’entreprise et ses collègues.

    Pour les cadres, la mission de management à distance impose une charge supplémentaire de maintien du lien avec les collègues. Cette charge supplémentaire ne doit pas être négligée. En télétravail, ne soyons pas étonné de modifier régulièrement notre organisation du travail.

     

    Du télétravail à la délocalisation

    Comme souligné dans notre article Télétravail généralisé – Demain, tous digital nomads ?, le développement du télétravail peut contribuer à de futures délocalisations.

    Après avoir constaté sa “désindustrialisation”, la France évalue maintenant les effets des délocalisations “non industrielles”. La Coface tire la sonnette d’alarme : 30% à 40% des postes derrière un écran peuvent être délocalisés. Les cibles des délocalisations sont l’informatique, les backoffice, les services administratifs, le marketing…

    Résolution :

    Pour les employés concernés, une des stratégies de protection contre une délocalisation est de s’imbriquer davantage dans les processus d’amélioration continue et d’innovation. Ces processus impliquent des spécialités différentes, au confluent de la production, de la vente, de l’organisation. Contribuer à des groupes de projets, à des initiatives sur de nouveaux produits rend une délocalisation moins facile.

    Les activités délocalisées sont souvent les activités “mûres”. Les nouvelles activités, les prototypes sont plutôt développés à proximité des centres où l’intelligence collective est efficace, où les expertises sont chères. Intégrer ces équipes peut éloigner le risque de délocalisation.

     

    La Suisse sur le fil du rasoir ?

    Après la récession de -2,5% en 2020, les anticipations de croissance du PIB suisse de 3,5% en 2022 sont rassurantes. Notre article franc suisse – “effet boule de neige” & cadeaux d’après Noël ? pourrait justifier l’euphorie. Néanmoins, la Suisse reste sur le fil du rasoir avec des secteurs qui se maintiennent, des secteurs qui croissent et d’autres qui baissent.

    Dans le secteur de la Banque, Crédit Suisse souffre, heureusement qu’UBS se porte bien. Dans le secteur des pharmas, alors que les Allemands et les Anglais ont chacun leur startup qui a contribué au vaccin Covid, il s’en est fallu de peu pour que la Suisse ne monte pas sur le podium. Heureusement que Lonza a accroché le contrat Moderna pour que la Suisse reste dans le peloton.

    Résolution :

    Le fiasco de l’institut Pasteur dans la course au vaccin nous rappelle qu’une position concurrentielle n’est jamais assurée pour toujours. Les effets sur les salariés peuvent être dommageables. Plutôt que l’arrogance, préférons le réalisme et le pragmatisme. Engageons-nous dans l’amélioration continue.

     

    Activités essentielles, agilité progressive

    Pour les professions “de proximité” comme la vente de détail, les soins à la personne, la construction etc, la délocalisation n’est pas un risque majeur. Il n’en reste pas moins que ces activités sont fortement impactées par le numérique. C’est le cas de celles qui ont dû s’adapter à la concurrence du commerce électronique et des plateformes digitales.

    Pour les autres, les contraintes liées à la pandémie ont imposé l’outil numérique. Notre article “Quand le numérique bouleverse l’organisation du travail” éclaire ces changements de l’organisation du travail.

    Résolution :

    Être ponctuel et suivre les procédures ne suffit plus à l’entreprise. Le salarié est attendu maintenant contribuer à l’intelligence collective, s’impliquer dans une culture apprenante. Dans une certaine mesure, pour assurer la durabilité de son travail, le salarié prend en compte les contraintes de l’entreprise qui l’emploie.

    Pour certains, cette évolution de la mission est bienvenue. Pour d’autres, c’est source d’insatisfactions et de stress au travail.

    Pour éviter la rupture, l’agilité ne doit pas être forcée. Elle se doit d’être progressive. En cette période de bouleversement, pour tenir sur le long terme, il faut s’écouter et entendre ses émotions.

     

    L’adaptation et l’émotion

    Année après année, la Suisse est aux premières places des pays d’innovation. Les entreprises et leurs employés s’adaptent. S’adapter signifie souvent devoir faire face à de nouvelles contraintes.

    Pendant longtemps des industries ont pu se contenter de maintenir la “qualité suisse”. La demande de produits “premium” se maintenait. Elles doivent maintenant faire davantage d’efforts pour trouver le compromis idéal qualité/prix.

    De même, le modèle dual d’apprentissage a longtemps été suffisant pour fournir des places de travail. Maintenant, arrivent d’autres méthodes de travail introduites par des techniciens venus d’ailleurs et de nouveaux profils d’employés (seniors et mères au foyer qui reviennent travailler).

    Résolution :

    Ces changements requièrent de grands efforts d’adaptation. Pour les traverser en sérénité, les employés doivent à la fois être proactifs et prendre le temps d’aligner leur activité, leurs objectifs et leurs émotions. Ce processus amène des questions. En voici quelques-unes : “reconversion professionnelle : questions utiles”.

    Quand tout change autour de nous, préservons le temps de l’observation ! C’est ce que nous allons poursuivre en 2022 sur nos tribunes du Blog et du Forum.

    Chers lecteurs, chers contributeurs du Forum, chers modérateurs, toute l’équipe vous souhaite une belle année 2022 !

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *