La force du franc suisse impacte les pays de l’est

Le risque de change pèse sur les emprunteurs polonais

Saviez-vous que de nombreux pays de l’Est avaient massivement souscrit des crédits en francs suisses ?

Attiré par les taux d’intérêt particulièrement bas, c’est ainsi près de 50% des crédits immobiliers Polonais qui sont souscris en devises !
En Hongrie cette proportion est de 40% tandis qu’en Croatie elle représente 16% du total.

Or ces les souscripteurs subissent des plein fouet le risque de change.

Avec des revenus dans des monnaies (zloty, forint et kuna) dont le change par rapport au CHF s’est effondré, les emprunteurs ont vu leurs mensualités « exploser », au point de poser de sérieux problèmes.

Les retards de paiement ont d’ailleurs fortement augmenté en juin.

Une épée de Damoclès

Il n’y a pas que les particuliers qui subissent ces mésaventures, la ville de Vienne vient de renoncer aux crédits en francs suisses. La moitié de sa dette de 3 milliards d’euros serait ainsi exposée au risque de change

En Croatie comme en Hongrie, les banques ont proposé de fixer temporairement le cours de change pour leurs clients afin de limiter la casse. Si l’opération n’est pas gratuite, elle permet aux emprunteurs de continuer à effectuer leurs remboursements dans des conditions supportables.

Le jeu en vaut-il la chandelle ?

On est en droit de se poser la question du rapport gain / risque de telles opérations. L’euro qui est une monnaie forte se voit déjà très chahuté et dégringole face au franc, le kuna croate lui a perdu plus de 40% de sa valeur d’échange !

L’intérêt d’un crédit en devise ne peut se concevoir que si on limite fortement le risque de change. Et même avec un salaire suisse, le frontalier doit se poser la question de la permanence de tels revenus au moment de souscrire un crédit pour 20 ou 25 ans…

Une exposition cyclique au risque

Cette « actualité » parle peut-être à certains d’entre vous. Ce n’est pas la première fois que la situation se produit.

En 2008, 2009 et 2010 déjà, de nombreux pays avaient été exposés à la hausse du franc, à chaque fois ont pouvait lire ça et là des commentaires expliquant la gravité de la situation pour des ménages qui se retrouvaient surendettés du jour au lendemain.

Une exposition qui n’est pas non plus sans risque pour les banques qui proposent ces crédits, et par ricochet sur la Suisse.

Des avertissements qui ne semblent pas avoir été entendus…

1 Comment

  1. Jerica Mcfarland

    Article intéressant

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