Anti-crise : entre partage et retour aux sources

De part et d’autre de la frontière, les consommateurs sont confrontés, différemment, à la crise. Pourtant, il existe des alternatives pour consommer mieux, et moins cher. Et même dans le Grand Genève !

La Food to Share Attitude

L’initiative nous vient directement de Grande-Bretagne, et à constater l’engouement qu’elle suscite en France, et plus généralement en Europe, il y a fort à parier que ces jardins d’un genre nouveau se multiplieront dans les années à venir.

Le principe en est simple : exploiter toutes les parcelles de terre autour des bâtiments officiels, habitation, entreprises et écoles afin d’y faire pousser légumes, fruits et aromates que tout un chacun pourra venir cueillir sans contrepartie.

A l’origine, l’initiative « Incredible Edible », née dans un quartier populaire de Todmorden près de Manchester, avait une vocation prioritairement sociale : la communauté disposait de peu de moyens financiers pour acheter chaque jour des légumes frais.

Depuis, le projet a beaucoup évolué, et au-delà de la production de denrées alimentaires fraîches, elle constitue un lien social indéniable entre les différents habitants de quartiers qui se sont tout de suite investis dans ces potagers communautaires.

En France, ces jardins se sont exportés sous le nom de « Les Incroyables Comestibles » et gagnent de plus en plus de villes, avec l’appui des collectivités territoriales.
Des villes comme Chambéry, Aix les Bains, Lyon ou encore Grenoble ont déjà succombé, et une carte interactive recense tous les jardins à travers la planète :

comestibles incroyables

En Suisse, l’activité a débuté à Lausanne et se développe à Morges, Yverdon, Locle voir le détail Suisse sur le site et la page Facebook IncroyablesComestiblesSuisse

A la recherche du « vrai »

Les Incroyables Comestibles ne sont pas la seule initiative en matière de retour aux sources, de consommation raisonnée et de produits naturels. Depuis quelques années, les idées ne manquent pas dans ce domaine, et viendraient contrecarrer, selon les propos des différentes associations, les travers de la société consumériste.

Il y a une véritable volonté également de la part du consommateur de retrouver des produits authentiques dans lesquels il est (presque) sûr de ne trouver ni pesticide, ni OGM et tous ces autres produits couramment employés dans l’industrie agroalimentaire.

Jardins partagés, fruits et légumes distribués gratuitement, coopérative de vente en direct de produits fermiers, ou système de panier AMAP ont le vent en poupe. Certaines régions françaises proposent même des cartes interactives des productions de leur terroir, comme l’Alsace et sa carte des vins ou la Provence.

Chez mon fermier : le Grand Genève par le terroir !

Et il semblerait que du côté du Grand Genève, nous soyons finalement arrivés à un consensus avec la création de la carte interactive « Chez mon fermier« …

Créé en 2012, puis lancé sur Android et iOs en 2013, le projet a vu le jour grâce au partenariat entre les chambres d’agriculture de l’Ain et de la Haute-Savoie, l’OPAGE, le SITG et tous les partenaires habituels du Grand Genève.

La carte recense 534 exploitations agricoles du territoire, dont 351 en Suisse, de tous domaines. On y trouvera pêle-mêle les fermes pédagogiques, les hébergements comme les producteurs laitiers, les vins, la viande, etc.

L’objectif premier de « Chez mon fermier » est avant tout de créer du lien entre les producteurs et les distributeurs afin de favoriser les circuits courts et l’approvisionnement direct. Mais le site convient également parfaitement pour un consommateur qui voudrait savoir où acheter ses huiles essentielles ou son fromage de chèvre…

About the author

Journaliste depuis plusieurs années, Elodie a travaillé auprès de plusieurs médias suisses et français pour lesquels elle aborde des thématiques d'actualité, d'économie et de société.

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