Genève, sacrée « capitale suisse des embouteillages » !

Selon l’indice de congestion établi par le fabricant de GPS TomTom, Genève arrive en tête des villes suisses en termes de kilomètres d’embouteillages, et la densité de sa circulation la place au niveau de villes comme New York ou Paris !

88 heures de retard par an à cause des bouchons !

Sur le site internet de la firme néerlandaise, le verdict est sans appel. La cité de Calvin rivalise désormais avec des mégalopoles telles que New York en raison de la densification de la circulation urbaine.

L’index de congestion TomTom permet même d’estimer qu’un Genevois effectuant tous les jours deux trajets de 30 minutes entre son travail et son domicile perdrait presque 88 heures dans les bouchons chaque année, ou plus parlant encore, sur les 60 minutes de trajet aller-retour quotidien, ce ne serait pas moins de 23 minutes perdues dans les bouchons

L’étude de TomTom montre que les embouteillages sont particulièrement importants sur le réseau routier secondaire (40 % de taux de congestion) alors qu’ils sont plus faibles sur les autoroutes (16 %). Le pire jour de la semaine, pour l’heure de pointe du matin, est le mardi (61 %), tandis que, sans surprise, le vendredi (75 %) marque le point culminant des embouteillages du soir.

Il s’agit de la première apparition de la ville de Genève dans ce classement établi à l’échelle mondiale, depuis 2012. Trois autres villes suisses ont été analysées par la firme TomTom : Zurich, Bâle et Berne, en s’appuyant sur différentes mesures de vitesses enregistrées par les GPS de la marque.

Au niveau mondial, Genève se place en 25e position tandis qu’elle occupe la 13e place du classement européen.

Le reflet de la réalité ?

Pour ceux qui empruntent les autoroutes genevoises, il apparaît pourtant intuitivement que ces dernières ne sont pas un modèle de fluidité en termes de circulation…

Pour certains experts, l’indice de congestion ne reflète pas tout à fait la réalité puisqu’il ne prend en compte que des trajets de courte distance, souvent en centre-ville, qui ont tendance à faire grimper les moyennes.

En plus, il s’appuie sur un réseau routier de 51 kilomètres comprenant notamment une partie française et les postes frontières dont les temps d’attente ne font qu’augmenter les moyennes de congestion.

Le manque de transport en commun pointé du doigt

Genève est la métropole suisse qui compte le plus fort taux de motorisation de la Confédération. Pour certains, ce fait est à relier directement à la densité du réseau de transports en commun, en particulier sur la partie française.

En outre, le centre-ville de Genève resterait encore trop accueillant pour les véhicules avec ses places de stationnement et ses voiries, contrairement à une ville comme Bâle dans laquelle les autorités ont plutôt réservé le centre aux transports publics et aux lignes ferroviaires régionales.

En attendant la mise en place en 2019 du CEVA, il faudra encore perdre de précieuses minutes dans les embouteillages genevois pendant quelques années…

Commentaires

  1. Avatar for ana ana says:

    Cela va apporter de l’eau au moulin de la proposition du Parti Socialiste qui veut monter un péage pour ceux qui entrent dans la ville au niveau des P+R (au lieu d’y laisser leur véhicule). L’objectif c’est que les pendulaires soient incités à emprunter les transports publics.

  2. Le péage est une idée comme une autre… si elle fait réduire la pollution pourquoi pas :smile:

  3. Ce que je trouve le plus dommage c’est la difficulté à monter des projets transfrontaliers qui pourraient améliorer la situation (cf. le projet P+R).

    Il y a peu de transports qui traversent la frontière. Résultat, il faut de nombreux changements pour utiliser les transports publics. C’est complètement démotivant.

    Vu le trafic, on pourrait avoir des cars bien en amont de la frontière pour décharger complètement le réseau routier.

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