C’est la rentrée ! Tout sur l’école Suisse…

comment s'organise le système scolaire suisse?Savez-vous comment s'organise le système scolaire suisse?

La Suisse a un système scolaire assez proche de celui que l’on trouve en France ou dans des pays voisins… Pourtant les étapes et les appellations diffèrent ! Et avec près de 27% d’élèves étrangers en Suisse, l’étudiant ou ses parents se trouvent souvent un peu perdus face l’école suisse!

Ce dossier détaille le fonctionnement et les spécificités du système éducatif suisse. A titre de comparaison, il soulignera les correspondances et les différences du système suisse avec le système français.
Il intéressera particulièrement l’expatrié qui va bientôt s’installer dans la région, le frontalier qui souhaite faire suivre le système scolaire suisse à ses enfants, le résident suisse avec des enfants qui a pour projet de s’installer en France, l’étudiant qui souhaite bénéficier d’équivalences ou le nouvel arrivant en Suisse qui souhaite comprendre le cursus de ses collègues pour mieux s’intégrer dans sa nouvelle équipe.

Quelles sont les équivalences de niveau entre la France et la Suisse?

Quelles sont les différences cantonales concernant l’éducation suisse?

Quelles études puis-je faire avec une maturité?

Puis-je intégrer une école supérieure en Suisse?…

Toutes les réponses aux questions que vous pouvez vous poser sont ici !

Voir ci-dessous les dernières nouvelles sur l’accès au système scolaire Suisse pour les frontaliers !


Sommaire:

Les points particuliers du système éducatif suisse

Une scolarité gratuite et laïque

La scolarité est gratuite et laïque dans les écoles publiques.
En Suisse, 95,4% des élèves font leur scolarité obligatoire à l’école publique, 4,6% fréquentent une école privée contre 20% en moyenne France en 2018/2019. En comparaison aux écoles privées en France, les écoles privées en Suisse sont chères (entre 17’000 et 25’000 chf par année en moyenne pour le secondaire) .

La scolarité suisse se caractérise par un équilibre entre une sélection qui a lieu très tôt et une multiplication des passerelles qui permettent de bifurquer en cours de route ou de raccrocher avec les études académiques dite « formation générale ». La formation professionnelle très développée contribue à l’adéquation du système avec les besoins du monde du travail. Enfin, son effort sur les langues correspond bien à la réalité d’un pays avec plusieurs langues nationales et d’une économie ouverte.

Alors que l’efficacité du système scolaire français est actuellement fortement remise en question, il est d’actualité de le comparer avec le système scolaire suisse.

Une compétence principalement cantonale

En Suisse, le système scolaire relève principalement de la compétence des cantons, et ce, notamment la scolarité obligatoire.
Les systèmes scolaires varient donc d’un canton à l’autre, c’est pourquoi on considère qu’il n’y a non pas 1 mais 26 systèmes éducatifs.

Depuis 2006 et la votation en faveur de l’uniformisation, la Conférence suisse des Directeurs cantonaux de l’Instruction Publique (CDIP) a mis en place un nouveau concordat, le projet HarmoS, entré en vigueur en août 2009.

Le concordat HarmoS

Ce concordat a apporté des modifications au système éducatif, comme :

      • Obligation d’inscription à l’école enfantine durant 2 ans dès que l’enfant atteint l’âge de 4 ans
      • Le degré primaire (qui comprend l’école enfantine) durera désormais 8 ans, et le degré secondaire I, 3 ans
      • Introduction de temps de présence hebdomadaire obligatoire (horaire bloc) : les enfants du degré primaire doivent être présents en classe au minimum 3h30 durant 5 matinées par semaine (à cela s’ajoutent une à quatre après-midi)
      • Introduction de standards nationaux pour la scolarité obligatoire et vérification du niveau scolaire atteint : standards de contenus de formation et de performances par discipline
Schéma général du système éducatif en Suisse
Schéma général du système éducatif en Suisse
Schéma général du système éducatif en Suisse

La scolarité obligatoire en Suisse

La scolarité obligatoire en Suisse s’étend sur 11 ans.

Elle commence à 4 ans avec l’école enfantine alors qu’en France elle peut débuter un an avant. Les cycles élémentaire et moyen vont de la 1re à la 8e année scolaire. Ils sont suivis du degré secondaire I, qui dure trois ans et va de la 9e à la 11e année scolaire.

 

Degré primaire et secondaire en Suisse

Table de conversion des degrés scolaires selon Harmos

Degré primaire : école enfantine et cycle élémentaire

A l’exception de quelques cantons germaniques qui n’ont pas encore ratifié le projet HarmoS, les deux années d’école enfantine sont obligatoires dès que l’enfant a atteint l’âge de 4 ans.
Les horaires sont fixés par l’école, en général ils ne sont pas très flexibles. Ainsi il n’est pas rare que les enfants n’aient classe que quelques heures par jour.

A partir du cycle moyen les disciplines sont généralement les suivantes :

      • Mathématiques et sciences naturelles
      • Sciences humaines et sociales: géographie, histoire, éthique, religions
      • Musique, arts visuels et activités créatrices
      • Education physique
      • Langues: langue de scolarisation, langues étrangères (une deuxième langue nationale et l’anglais).

Les langues sont un point fort du système d’éducation Suisse. L’écolier est très tôt familiarisé avec au moins deux nouvelles langues qui viennent s’ajouter à la langue de scolarisation. Cet effort se poursuit tout au long de la scolarité et prépare pour le choix ultérieur des filières bilingues.

Pour s’inscrire à l’école publique, il faut au minimum :

      • Un certificat de naissance ou livret de famille
      • Une attestation d’assurance maladie
      • Un permis de résidence

Degré secondaire I

Le degré secondaire I suisse suit le degré primaire. Les élèves y entrent à 12 ans en moyenne.
L’enseignement est délivré selon niveaux de performance. La sélection est plus ou moins marquée selon le modèle choisi au niveau local :

      • le modèle avec filières d’exigences regroupe les élèves selon leur performance
      • le modèle intégré n’applique pas de sélection
      • le modèle coopératif est intermédiaire avec des regroupements par performance pour quelques matières

Le regroupement assumé des élèves par niveau d’aptitude et l’orientation par la performance est une des caractéristique du système Suisse ! Elle implique qu’à la fin du degré primaire, les niveaux soient évalués. Par conséquent, un examen est requis à la fin du degré primaire pour mesurer les aptitudes au passage au degré secondaire I.

Les disciplines suivantes sont enseignées au degré secondaire I :

      • Langues: langue maternelle et langues étrangères (2e langue nationale et anglais obligatoires ; 3e langue nationale en option)
      • Mathématiques
      • Biologie
      • Chimie
      • Physique
      • Géographie/Histoire
      • Musique ou autres activités créatives
      • Sport
      • Économie familiale
      • Préparation aux choix scolaires et professionnels

D’autres matières s’ajoutent pour élargir l’éventail de connaissances de l’élève : technologies de l’information et de la communication, développement durable, éthique, religion, etc.

Scolarité post-obligatoire en Suisse

Scolarité post-obligatoire en Suisse

Degré secondaire II

Le degré secondaire II en Suisse suit l’école obligatoire. Les élèves terminent le degré secondaire II vers 18/19 ans avec succès pour plus de 90% des jeunes. Le degré secondaire II est structuré en deux voies, la formation professionnelle et la formation générale. La voie de formation générale (les écoles de maturité gymnasiale et les écoles de culture générale) prépare aux filières d’études du degré tertiaire mais ne prépare pas à la pratique concrète d’un métier.

La formation professionnelle initiale – l’apprentissage

La formation professionnelle initiale suisse est choisie par la plupart des jeunes au sortir du degré secondaire I. Elle s’effectue principalement par le système dual : une partie du temps en entreprise, l’autre partie en cours théorique. Mais elle peut aussi prendre la forme de cours théoriques à temps plein.

Ce qui distingue le système de formation professionnelle suisse des autres systèmes européens c’est :

      • Il se fait principalement en milieu professionnel plutôt qu’en  milieu scolaire
      • Le nombre de professions au choix est élevé (plus de 250 professions)
      • Les qualifications professionnelles sont acquises dés le degré secondaire alors que dans d’autres pays c’est au cours du degré tertiaire
      • Ce n’est pas une impasse, muni de son CFC (certificat fédéral de capacité), l’élève peut poursuivre vers des études supérieures

Le système dual

En matière de formation professionnelle initiale, c’est le système dual qui est le plus fréquemment utilisé : pratique sur 3 ou 4 jours en entreprise et théorie d’1 ou 2 jours en école professionnelle (soit « l’alternance » française). A cela s’ajoutent des cours inter-entreprises pour approfondir des compétences professionnelles spécifiques à la pratique.

Cette formation, c’est l’apprentissage dont s’enorgueillit la Suisse et que la France commence à développer. Elle permet d’acquérir un savoir-faire et le pratiquer immédiatement après la formation tout en touchant un salaire !

La formation professionnelle en école

D’autres offres de formations professionnelles initiales sont réalisées avec des formations en école. C’est plus fréquent en Suisse romande et en Suisse italienne qu’en Suisse alémanique. Cela s’applique principalement aux écoles de commerce et écoles d’informatique.

La formation générale suisse

Les écoles de culture générale

Les écoles de culture générale permettent de retarder le choix entre la spécialisation professionnelle et la poursuite des études académiques. Cette formation générale vient intercaler ses diplômes (certificat d’école de culture générale, maturité spécialisée) entre la maturité professionnelle et la maturité gymnasiale.

Les écoles de maturité gymnasiale

Les écoles de maturité gymnasiale préparent à la poursuite des études dans les filières du degré tertiaire comme les hautes écoles universitaires. Ces écoles sont implantées dans chaque canton. Elles sont reconnues par la Confédération et le canton.

Ces écoles sont de haut niveau. Les options choisies peuvent correspondre à une véritable spécialisation. Un élève mal préparé qui arrive d’un autre système éducatif européen peut y rencontrer de sérieuses difficultés à y suivre son cursus. Un examen pour les arrivants de l’étranger se justifie pleinement. Il convient de préciser que le redoublement y est limité.  Selon les spécialisations, la maturité suisse peut être estimée beaucoup plus difficile à réussir que le baccalauréat français. Pour l’élève frontalier du secondaire, il est donc conseillé de bien évaluer l’effort qu’il est prêt à mobiliser pour ses études secondaires avant de choisir de s’inscrire dans un collège Suisse ou dans un lycée français.

Degré tertiaire

Le degré tertiaire suisse se compose de hautes écoles ou de formations professionnelles supérieures.

La formation professionnelle supérieure est destinée à des élèves ayant réussi une formation professionnelle initiale (permet d’accéder à une spécialisation et un approfondissement de leurs connaissances professionnelles). Elle conduit aux examens fédéraux professionnels et aux diplômes des écoles supérieures.
Les hautes écoles sont de trois types :

      • Les hautes écoles universitaires: universités cantonales et écoles polytechniques fédérales (EPF)
      • Les hautes écoles spécialisées (HES)
      • Les hautes écoles pédagogiques (HEP), écoles supérieures

L’admission s’effectue, en général avec un certificat de maturité gymnasiale ou un certificat fédéral de maturité professionnelle.
Le certificat de maturité gymnasiale ouvre les portes de l’université et de l’école polytechnique mais pas des HES qui requièrent une expérience professionnelle d’un an.

Note: si l’ objectif est une ES, HES ou HEP, un entretien et/ou des examens d’admission sont obligatoires ! L’admission dans ces écoles peut être aussi soumise à des compléments de formation : stages, certificat fédéral de capacité (CFC), etc.

Les hautes écoles spécialisées (HES), la Haute école pédagogique (HEP) et les écoles supérieures (ES) donnent des formations dans le domaine des arts, de la santé, de la pédagogie, du travail social et de l’économie.

Le bachelor HES / HEP ou le diplôme ES permettent de travailler après deux ou trois ans d’études.

Pour l’EPFL (école polytechnique de Lausanne) ou l’EPFZ (école polytechnique de Zurich), un bac scientifique français avec mention « Très Bien » est requis. Elle commence à être prisée par les bacheliers français de la filière scientifique car elle leur permettent d’éviter des classes préparatoires françaises (en effet, ces « prépas » aux concours des écoles d’ingénieur françaises ont la réputation de ne pas être sans risque pour les jeunes étudiants : épuisement, découragement, perte d’estime de soi, …)
Autant de symptômes qui dévalorisent cette filière « royale » française. Elle fait maintenant office de « particularisme » hexagonal décalé par rapport aux formations internationales.

Pour preuve, les écoles d’ingénieur françaises chutent dans les comparatifs internationaux. Elles sont pénalisées par la faiblesse de la production de leur département de recherche scientifique et par la faiblesse de leur animation de l’écosystème entrepreneurial local. Les EPF suisses, elles, n’arrêtent pas de monter dans les classements internationaux.

Bientôt, notre article sur les études supérieures en Suisse !

Les langues

La Suisse étant un « petit » pays avec 4 langues officielles, l’apprentissage des langues commence donc très tôt… dés le primaire !

Ce solide apprentissage des langues se poursuit tout au long des études avec, de plus, la maturité bilingue (dans tous les cantons, des établissements proposent des maturités bilingues).
Par exemple dans les cantons romands, ce sont des maturités français-allemand ou français-anglais (elles se déroulent en classe bilingue ou en immersion dans un canton / pays de l’autre langue).

 

Les passerelles d’une filière à l’autre

La force du système scolaire suisse c’est qu’il combine une sélection rigoureuse et la possibilité de se réorienter,  le choix d’une filière n’est pas irréversible. Un élève qui prend plus de temps pour maîtriser certaines matières, sera orienté vers des classes de moindre performance, et verra des filières bloquées. Mais il pourra les rejoindre lorsque son développement personnel et ses capacités d’apprentissage le lui permettront. Entre-temps, il aura engrangé des qualifications valorisées sur le marché de l’emploi.

En débutant une formation en apprentissage en Suisse, l’accès à l’université reste possible grâce aux compléments de formation (passerelles). Les passerelles vont également dans le sens de la formation académique vers l’apprentissage : on peut aussi envisager un apprentissage après l’obtention de la maturité gymnasiale.

La maturité professionnelle

La maturité professionnelle (équivalent français du baccalauréat pro) permet d’entrer directement dans la haute école spécialisée HES du même domaine que le CFC.

Elle est un complément envisageable au CFC et permet à un apprenti de certifier son niveau de culture générale pour entrer dans les hautes écoles spécialisées (HES), aux universités et aux écoles polytechniques fédérales.

Les solutions transitoires

Les solutions transitoires permettent à des élèves en fin de scolarité obligatoire, qui ne sont pas parvenus à trouver immédiatement une place d’apprentissage ou à accéder à une formation scolaire du degré II (gymnase ou école des métiers), de combler leurs lacunes scolaires ou pratiques.

Exemples :

      • Offres de préparation scolaire
        10e année d’école, avec renforcement dans les matières scolaires et linguistiques fondamentales, année d’orientation, année de raccordement, année d’intégration pour des jeunes migrants.
      • Offres de préparation combinées
        Elles comprennent une formation scolaire de 2 à 3 jours par semaine complétée par une formation pratique sous forme de stages externes en entreprise ou de stages internes dans l’institution de formation.
      • Préapprentissage
      • Semestres de motivation (SeMo) de l’assurance-chômage

 

L’enseignement à domicile en Suisse

L’enseignement à domicile en Suisse est peu développé : on recense 1’400 élèves suivant leurs cours à domicile, tous cursus confondus, en 2018/2019. L’enseignement à domicile est soumis à autorisation (Genève) ou déclaration(Vaud) et placé sous la surveillance de l’Etat.
L’autorisation s’obtient à diverses conditions :

      • Les buts de l’enseignement coïncident avec ceux de l’école publique
      • Le programme correspond aux directives cantonales
      • L’enseignant a une formation pédagogique

Les enfants peuvent réintégrer l’école publique après avoir passé un examen afin de déterminer leur niveau effectif.

 

Accès au système scolaire suisse pour les frontaliers

Les frontaliers suisses ont la possibilité de scolariser leurs enfants en Suisse, après une demande de dérogation auprès du rectorat de leur académie française, et dans la limite des places disponibles dans les écoles suisses.

L’accès à l’école Suisse pour les frontaliers de Genève

Ce dernier point est d’ailleurs le plus problématique dans le canton de Genève avec son réseau scolaire local saturé. Le canton de Genève souhaitait, dès la rentrée 2019, limiter l’accès des enfants des frontaliers à l’école en Suisse. La décision a été entérinée par le Conseil d’Etat. Cette mesure concerne le cycle primaire et le cycle d’orientation, soit environ 1’600 élèves ou l’ équivalent de 80 classes.

Pour justifier cette décision, le canton estime l’économie à 3,4 millions de francs annuels. En effet, selon les chiffres officiels de l’Office fédéral de la statistique, 12% des enfants scolarisés à Bardonnex vivent en France voisine. Le chiffre atteint même 20% sur la commune de Troinex.

Cette décision de Genève n’a pas pu être exécutée.

La justice a désavoué l’Etat de Genève. Le canton ne pourra pas, comme il le planifiait, déscolariser les élèves frontaliers. La Chambre administrative a rendu un arrêt dans lequel elle déclare que l’exécutif a « violé le principe d’égalité de traitement ». Les 141 familles d’élèves frontaliers, dont le Conseil d’Etat avait refusé les demandes de scolarisation sur Genève ce printemps, auront droit à une seconde chance.

L’accès à l’école Suisse pour les frontaliers de Bâle

Une habitante de Huningue nous indique avoir pu inscrire sans difficultés son enfant dans l’école publique de Bâle Ville. La seule condition est de payer le même tarif qu‘un résident bâlois qui choisirait d‘inscrire son enfant hors de son quartier/ paramètre d‘autorisation. Elle nous indique que le coût est tout à fait abordable.
Elle nous indique aussi :
« Pour le privé, c‘est très facile, ils acceptent des inscriptions toute l‘année. Compter environ CHF 2’500 par mois. Bon plan: Les Coquelicots, école privé française, bilingue allemand, direction efficace. (Jusqu‘au CM1). Tarif imbattable pour les prestations. »

Pistes de scolarisation pour les enfants de frontaliers

Pour inscrire un enfant français dans une école suisse, il faut prendre directement contact avec l’école concernée pour connaître les modalités précises d’inscription. En général, permis de travail et attestation d’assurance maladie sont deux pièces administratives obligatoires pour monter le dossier.

Bien sûr, il est possible de contourner cet « obstacle » à la scolarisation des frontaliers en optant pour le réseau des écoles privées, et notamment les écoles françaises présentes sur le territoire suisse.

Liste des écoles françaises en Suisse, fournie par l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger :

      • Bâle : École française de Bâle
      • Berne : École française internationale de Berne
      • Genève : École primaire française de Genève
      • Lausanne : École française de Lausanne-Valmont
      • Zurich : Lycée français Marie-Curie de Zurich

Liste des écoles privées en Suisse : Il n’y a pas de répertoire fédéral des écoles privées. Il convient donc de faire une recherche soit sur le site du département de l’instruction publique du canton (comme par exemple pour Ecoles privées de Genève), soit sur le site de l’association des écoles privées du canton (comme par exemple pour Ecoles privées de Vaud).

 

Equivalence avec le système scolaire en France

Pour rappel, voici comment se décompose le système scolaire français (ces diagrammes permettent de mettre en “équivalence” les classes suisses et françaises selon le nombre d’années d’étude).

Les études secondaires en France

Les études secondaires

 

Les études supérieures en France

Les études supérieures en France

 

Comme on l’a vu, les systèmes scolaires suisse et français présentent de nombreuses différences, notamment en terme de durée et d’âge d’entrée. Ainsi, la primaire dure un an de moins en France mais les enfants y entrent plus tôt qu’en Suisse. Il en est de même pour la sortie du secondaire avec un an de plus en Suisse pour la maturité par rapport au baccalauréat français. Cette année supplémentaire renforce significativement le bagage académique généraliste du titulaire de la maturité par rapport à celui du titulaire d’un baccalauréat français.

La sélection en entrée au collège suisse (secondaire II) est importante, elle est néanmoins atténuée par les nombreuses passerelles qui permettent les changements de filières.

Enfin la formation professionnelle est très développée en Suisse avec en particulier l’apprentissage qui prépare au mieux à la vie professionnelle.

Au niveau du contenu des formations, la Suisse remporte résolument la médaille en ce qui concerne l’apprentissage des langues avec les maturités bilingues et un effort soutenu tout au long de la scolarité.

La proportion d’enfants qui suivent leur scolarité obligatoire dans l’enseignement privé est beaucoup plus élevée en France qu’en Suisse. D’une part, l’enseignement public en France n’apparaît plus être une référence internationale. La recherche d’excellence ou plus simplement d’un environnement propice aux études semble orienter de plus en plus d’élèves français vers le privé. D’autre part, le coût de l’enseignement privé en France est beaucoup plus abordable qu’en Suisse.

L’accès aux études supérieures suisses diffère également beaucoup de la France…

Bientôt, notre article sur les études supérieures en Suisse !

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Commentaires

  1. @Kristina.J vient de mettre à jour l’article sur l’école Suisse,
    avec beaucoup de nouvelles précisions.
    Bonne lecture !

    Une question aux lecteurs du Forum qui travaillent à Bâle :
    A Bâle, avez vous des difficultés à inscrire vos enfants dans une école Suisse ?

  2. Bonjour,
    Pouvez-vous m’indiquer s’il y a des possibilités de scolariser ses enfants dans le canton de Vaud si tous les deux parents travaillent en Suisse dans le canton de Vaud. Un établissement que nous avons contacté nous a dit que cela n’était pas possible, il fallait résider dans le canton même.
    Avez-vous des cas ou informations ? Tout ce que je trouve concerne Genève.
    Merci d’avance

  3. Avatar for Tesla Tesla says:

    Non ce n’est pas possible.

    Un ami frontalier avait aussi fait la demande sur Vaud, ça lui avait été refusé (ils ont depuis déménagé sur Vaud et ont pu inscrire leurs enfants a l’école publique vaudoise). Ces dernières années, ils ont bien serrés la vis de ce coté là. Dans le canton de Genève par exemple ils refusent même depuis cette année des enfants de parents suisses vivant en France voisine, donc beaucoup de Suisses reviennent en Suisse pour les mettre a l’école en Suisse.

  4. Non pas possible dans le canton de Vaud. On avait aussi fait la demande dans 3 etablissements et a chaque fois refus.
    On a déménagé dans le canton par la suite et maintenant ils vont a l’école publique a Rolle. Je vous conseille de faire le grand pas et de déménager dans le canton, avec du recul on estime qu’il n y a que des avantages et l’école publique est bien meilleur de ce côté de la frontière.

  5. Nous avons construit notre maison sur Divonne, donc un retour sur Vaud n’est plus possible. Il me semblait que la décision de Genève avait été invalidée par le tribunal et qu’ils devaient prendre les enfants de parents travaillant en Suisse vu qu’ils contribuaient aux infrastructures scolaires en payant leurs impôts au Canton. Vu que nos impôts sont en grande partie reversés à Vaud, cela me semblerait également logique…

  6. Ceci est en fait faux, mise à part Genève qui a un statut particulier, les autres cantons comme Vaud ne reçoivent que très peu d’impôts des frontaliers. Sur Vaud c’est 4.5% du salaire qui est retrocédé par la France. Par exemple un couple qui travaille tous les 2 dans le canton de Vaud et gagne 60000chf chacun payeront environ 13-14 000chf d’impôts a la France. La France ne va retroceder que 5400chf d’impôts au canton de Vaud soit environ 40% dans ce cas.
    Mise à part Genève dans les autres cantons la très grande majorité des impôts vont en France. Les 5400chf d’impôts vont servir à payer les allocations familiales différentielles que paye le canton de Vaud et les routes qu’utilisent les frontaliers. Il ne reste plus rien pour financer les écoles. Une personne de l’établissement vaudois me l’a bien fait comprendre quand j’avais fait la demande à l époque où l’on était frontalier en me disant qu’une année à l’école primaire coûte 15 000 a 20 000chf/an/enfant aux communes et cantons. Donc que ce serait la ruine pour le canton s’ils devaient accepter les enfants de frontaliers. En gros on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre.

    Pour Genève ils sont toujours en pleines batailles juridiques et le canton donne toujours l’interdiction aux établissements de prendre des nouveaux frontaliers d’après ce que j’ai entendu.

    Vous pouvez toujours mettre vos enfants dans une école privée dans le pays de Gex.

  7. Malheureusement pas de place dans les écoles privées du pas de Gex ! On est sur liste d’attente depuis des mois.

Participez à la discussion sur forum.welcome-suisse.ch

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