Un an après la parité Euro / CHF … le marathon continue !

La BNS maintient sa pression sur le franc

Le 10 août 2011, le franc Suisse approche la parité avec l’Euro.

Le 1er août 2012, l’arrimage au cours de 1,20 franc Suisse pour un Euro tient toujours.

Des commentateurs avaient prévu que la BNS ne tiendrait pas plus d’un tour de piste.

Pensez vous ! Tenir tête aux marchés, avec les anglo-saxons dans le peloton …

Hé bien la Banque nationale Suisse l’a fait !

Pour 2013, on verra plus tard, pour l’instant le marathon, épreuve reine des Jeux Olympiques continue.

La BNS est une coureuse de fond

La BNS a dû passer le relai en cours d’année avec une intervention inappropriée de l’épouse de Philipp Hildebrand.

On dit que la nouvelle direction de Thomas Jordan est appréciée. On le serait à moins, la moisson de l’année est de 5 milliards de francs Suisses.

Avec 1 milliard de francs en dividendes prévus revenir aux cantons, ses supporters chez les directeurs cantonaux des finances sont nombreux.

La BNS gagne de l’argent

Si la BNS gagne de l’argent, ce n’est pas avec les contrats de sponsors. Sur ce registre, l’UDC a lancé sa machine de communication contre l’arrimage à l’Euro.

Si la BNS gagne de l’argent ou de l’or c’est par l’efficacité de ses traders qui gèrent les réserves en devise de 360 Milliards de francs.

Pour sûr, dans le peloton des banques centrales, il y en a qui n’apprécient pas.

C’est le cas des institutions centrales Danoise et  Australienne. Lorsque la BNS déverse partie de son trop plein d’euro, leur devise est alors lancée dans un sprint éperdu.

Les commentateurs perdent leurs repères

Le jour des premières victoires des tricolores en natation, on a vu deux couacs dans les médias Français. Il y a eu le cas Nelson Monfort et la nageuse  Ophélie Cyrielle.

Il y a eu le quotidien français “le Monde”, qui a rapproché la stratégie économique de la Suisse avec celle de la Chine. La Suisse tiendrait son taux de change pour maintenir ses exportations et mettrait en péril le marché des changes.

Rapprocher les stratégies de la Suisse avec ses 8 millions d’habitants, et celle d’une économie 10 fois plus importante (PIB chinois de 7’000 Milliards USD et d’une population de 1’344 Millions d’habitants) dans une économie mondiale ouverte c’est de l’accroche journalistique. Cela manque de pertinence.

Sur ces sujets, la taille fait toute la différence. C’est comme en natation, une épreuve dans un bassin de 25 mètres, ce n’est pas la même chose que dans un bassin de 50 mètres.

C’est ce que l’on commence à comprendre maintenant en Europe lorsque l’on parle de déficits.

La mesure Suisse

Ce sens de la mesure Suisse c’est l’horloger Omega qui chronomètre les jeux 2012 et qui installe 400 tonnes d’équipement à Londres.

C’est le peuple Suisse qui préfère ne pas prendre une semaine de congés payés de plus pour contribuer à la compétitivité de la Confédération.

C’est l’excédent budgétaire initié depuis de nombreuses années qui préserve les marges de manœuvre.

Certes, tant de mesure et de prudence peuvent énerver des commentateurs.

Bien chronométrer la fin de l’épreuve

Pour terminer le marathon et réussir le désarrimage du franc Suisse à l’Euro, tout sera une question de timing.
Un raté et c’est un risque d’enfoncement des digues, d’inflation, de destruction de l’outil industriel.

Le sujet méritera beaucoup d’attention car la Suisse a des progrès à faire dans l’enchaînement des séquences de jeu.
Plutôt que de jouer la montre avec les effets désastreux que l’on a vus lors des ajustements du secret bancaire, le timing devra être respecté à la lettre par toute l’équipe.

Remotiver l’équipe

Ce 1er août, la présidente de la Confédération Eveline Widmer-Schlumph a eu un vrai discours d’entraîneur :

“Des boucliers contre la crise ont été mis en place. Mais si les digues venaient à céder en Europe, la Suisse serait aussi submergée”…
Dans les prochaines années, la Suisse se verra confrontée à une situation plus rude et à une pression extérieure plus forte encore”…
“Dans ces circonstances, il importe de ne pas se tirer dans le dos mais, au contraire, de serrer les rangs.»…

N’est ce pas ce discours, avant la deuxième mi-temps difficile, qui va  motiver toute l’équipe ?

Et vous, qu’en pensez-vous ?

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