Baisse de l’Euro, le frontalier trader en devises

Depuis plusieurs mois l'euro baisse par rapport au franc suisse.

Depuis des semaines, les « apprentis savants » prévoient la baisse de l’euro. Les marchés, eux, font littéralement dégringoler l’Euro :

1,2 Franc Suisse (CHF) pour un Euro la semaine dernière,
1,15 CHF pour un Euro hier.

Des frontaliers sourient, d’autres grimacent…


Des frontaliers qui travaillent en Suisse en profitent

  • Dans la vie de tous les jours, à salaire en Franc Suisse identique, son pouvoir d’achat en Euro grimpe.
  • Il peut acheter en Euro d’un bien immobilier plus cher car le calcul de son endettement diminue.
  • Il bénéficie d’un taux d’emprunt en CHF plus avantageux qu’en Euro.

D’autres frontaliers en souffrent

Une mère de famille du Haut Doubs nous appelle cette fin de semaine pour nous demander un support. Elle avait acheté une maison en 2008 à 210 000 Euro, avec un emprunt de 277 000 CHF.

La famille s’agrandit, il lui faut maintenant revendre pour racheter plus grand. L’offre qu’elle a reçu à 200 000 Euros, lui permettait, la semaine dernière, un remboursement de 240 000 CHF, soit, au mieux, une perte de 37 000 CHF.

Cela nous rappelle douloureusement que :

  • Le frontalier vit à cheval sur deux devises, l’Euro et le CHF. Le frontalier est un « trader » qui fait de « l’arbitrage » sur ces deux monnaies. S’il n’en a pas conscience, dans les étapes importantes de constitution de son patrimoine, il peut s’exposer a de lourdes pertes. Dans le cas présent Madame ne savait pas qu’elle est « courte » en CHF (elle a un crédit en CHF). Elle ne savait pas qu’une vente, alors que le cours de change a baissé, c’est une perte de change d’autant plus grande que le crédit est récent (donc peu amorti).
  • L’achat d’une résidence principale est à gérer en « bon père/mère de famille ». Celui-ci /celle-ci doivent toujours avoir à l’esprit que des gains de 20% sans risques associés cela n’existe pas. Avant de s’engager, il faut en détailler les risques.

Que l’Euro ne semble pas prêt de remonter face au CHF, c’est une évidence.

Que le frontalier trouve un conseil avisé dans les étapes de constitution de son patrimoine, c’est une espérance.

 

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